Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/581

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gittaire ; mais nous pouvons assurer qu’il ne serait pas impossible de réunir ces fragments ; car, en regardant à travers les jours que le hasard a laissé entre les pierres, nous avons aperçu une portion de la queue du scorpion, un plateau de la balance et l’épi de la vierge. Ces objets n’avaient malheureusement pas assez de suite pour que nous pussions les ajouter à nos dessins. On doit croire que ces trois signes marchaient dans le même ordre que les trois autres : ainsi ce zodiaque commence, comme celui du portique d’Esné, par la vierge, et finit par le lion. Les signes à droite sortent du temple, et les autres y entrent ; d’où il résulte que les figures des deux suites sont tournées tête à tête, et semblent former une marche religieuse continue, qui fait le tour du portique.

Indépendamment des douze signes du zodiaque, il y a dans ce tableau beaucoup d’autres figures que l’on retrouve pour la plupart dans le monument astronomique du portique d’Esné. Voyez pl. 87.


TEMPLE À L’EST D’ESNÉ,

Sur la rive droite du Nil.

À l’est d’Esné, sur la rive droite du Nil, à un quart de lieue environ du fleuve, existent encore les ruines d’un petit temple égyptien. Il est situé sur un monticule de décombres peu élevés au-dessus de la plaine, et composé de débris de briques et de poteries, qui lui donnent un aspect rougeâtre et le font apercevoir de très-loin. La grande dimension des briques que l’on trouve dans