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ET DE SES ENVIRONS.

suppléant à ceux qui manquaient ; ce qui ne peut entraîner dans aucune méprise, et contribue à produire l’effet général et vrai de toutes les parties de l’édifice, en les mettant en harmonie. Enfin l’on a supposé qu’une procession solennelle entrait dans le temple, et l’on s’est servi, pour l’ensemble des personnages de cette procession et pour leurs costumes, d’un dessin recueilli dans un des édifices de Thèbes, à Medynet-Abou.

La ligne du tableau a été choisie de manière que le zodiaque sculpté dans un des soffites se trouvât sur le premier plan ; ce qui donne le moyen de juger de la disposition et de la marche des douze signes. Leur ordre est parfaitement observé : ils sont disposés sur deux bandes dans le sens de la longueur du soffite. Toutes les figures d’une même bande ont le visage tourné du même côté, et la tête vers le milieu du portique : le taureau et le belier sont en travers du plafond ; le scorpion et le cancer sont représentés marchant sur le plafond, en suivant le reste de la procession ; les poissons sont dressés sur la queue ; enfin le sagittaire est entièrement renversé les pieds en haut, mais suivant toujours dans sa marche la même direction que les autres signes.

C’est le seul zodiaque égyptien qui se trouve en entier dans le même entre-colonnement ; mais il est à remarquer qu’il y conserve une disposition analogue à celle des zodiaques placés dans deux entre-colonnemens différens. Les six premiers signes paraissent entrer dans le temple, pendant que les six autres en sortent ; et ils sont séparés les uns des autres par une bande d’hiéroglyphes qui partage le tableau dans toute sa longueur.