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ET DE SES ENVIRONS.

Le diamètre de la colonne, dans la partie supérieure, a un huitième de moins que dans la partie voisine de la base. Les corniches et les chapiteaux ont beaucoup d’élégance, et donnent à tout l’édifice une grande légèreté. La base a, sur le fût de la colonne, une saillie d’un huitième de module ; la campane du chapiteau, à sa naissance, un seizième, et à la partie supérieure, un demi-module : en sorte que le chapiteau a deux modules ou 3m.60 de diamètre, environ 10m.80 de circonférence.

La baguette saille de la moitié de son diamètre ; et la corniche, de la moitié de sa hauteur.

La baguette qui sépare la corniche d’avec l’architrave court le long de tous les angles, et produit un effet plus agréable que ne feraient de simples arêtes sujettes à se briser : elle forme un encadrement à tous les tableaux hiéroglyphiques.

Quelles que soient la grandeur, la richesse et l’élégance de la porte d’entrée du portique, on n’en sera pas moins choqué de sa disposition, et de celle des murs d’entre-colonnement dans lesquels les colonnes sont engagées ; car on ne peut nier qu’ils ne cachent et ne déforment en partie les colonnes de la façade. Les architectes égyptiens ont, sans doute, été déterminés à prendre ce parti, par l’exactitude scrupuleuse avec laquelle ils s’attachaient à suivre les règles des convenances. En effet, les portiques égyptiens n’avaient pas la même destination que les portiques des temples grecs. Ceux-ci n’étaient pas uniquement destinés à recevoir le peuple dans les cérémonies religieuses ; c’était encore des lieux de refuge