de se cacher le visage, n’avait pas lieu dans l’antiquité. On voit encore, dans ces tableaux, la part que les enfans prenaient dans ces diverses occupations, et l’on y trouve les costumes de plusieurs classes de la société. Tous ces sujets sont sculptés dans le rocher, peints de couleurs variées, à teintes plates, et encadrés d’hiéroglyphes[1].
À la nouvelle de cette intéressante découverte, qui excita parmi nous un enthousiasme général, la moitié des membres de la commission, qui était descendue dans la plaine d’Elethyia, accourut ; l’autre moitié, qui s’était déjà rendue à Esné ou Latopolis, distante de sept lieues, remonta le Nil pendant la nuit, et se réunit aux grottes. Tous travaillèrent à recueillir le plus grand nombre possible des tableaux qu’elles renfermaient. Je pris des calques de ceux qui ne pouvaient être dessinés, pour servir à compléter la description, ou à donner aux dessins un plus grand caractère de vérité et d’exactitude. M. Costaz, qui vint immédiatement après moi dans les grottes, s’occupa à recueillir des observations sur plusieurs de ces scènes, dont il a déjà donné une description dans le second cahier du troisième volume de la Décade égyptienne[2].
Les deux grottes dont il s’agit sont taillées dans le roc, ainsi que toutes les autres. La première est d’une forme très-simple, et il y en a peu d’aussi petites dans le reste de l’Égypte[3] elle a environ 7m.8 (vingt-quatre pieds) de longueur, sur 3m.7 (onze pieds six pouces)