riche coiffure, ce sont des attributs variés, mille détails enfin qui l’occupent ; et ce n’est qu’après avoir satisfait la première vue, qu’il est en état d’étudier un tableau. L’embarras est le même s’il veut copier ce qu’il a devant les yeux : comment choisir dans cette foule d’objets, tous également neufs pour lui ? et quand le choix est fait, quel temps, quel soin minutieux ne lui faut-il pas pour dessiner fidèlement une scène complète, avec tous ces hiéroglyphes si petits, si multipliés, qui l’accompagnent ?
On a copié à Edfoû vingt-trois sujets particuliers[1], sans parler des faces entières de murailles qui sont figurées dans les façades du pylône et du portique[2] et dans les détails de ce dernier[3]. Parmi ces vingt-trois sujets, il y en a dix avec tous leurs hiéroglyphes, indépendamment d’une vingtaine d’inscriptions hiéroglyphiques[4]. Le principal a été dessiné complètement ; c’est une grande frise qui occupe toute la longueur du fond du portique, au-dessus de la corniche de la porte d’entrée[5], et dont la longueur est de trente-quatre mètres[6]. Nous nous partageâmes entre plusieurs cette tâche difficile, qui l’eût encore été davantage sans l’encombrement du portique, la frise étant à plus de douze mètres[7] du sol antique, et masquée par la saillie de la corniche : les décombres nous servirent à monter sur cette étroite saillie, large de vingt pouces seulement, et où il fallut se traîner d’un bout à l’autre, dans l’attitude d’un homme accroupi.
Cette frise est composée de cent cinq personnages ou