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ET DES ENVIRONS.

La décoration de l’édifice renferme principalement des représentations relatives à Isis et à Horus[1] ; mais, dans une frise qui est sous le plafond de la dernière salle, on remarque une sorte de caricature qui est l’image de Typhon[2] ; on le reconnaît à son large visage, à son air riant et grotesque, à ses membres courts et ramassés. Un sujet assez gracieux se remarque parmi ces différentes sculptures : deux femmes assises soutiennent d’une main un siége qui sert de trône à Horus ; ce trône repose sur une tige que ces femmes paraissent tenir en équilibre au moyen de leurs pieds. Chacune des deux figures tient de l’autre main des lotus formant autour de cette tige des nœuds multipliés. Devant Horus, un sacrificateur armé d’une lance à deux pointes menace de tuer un serpent. Dans un autre tableau, l’on présente au même dieu une offrande consistant en trois oies.

Il est donc à présumer qu’Horus et Isis étaient les divinités du temple. Il serait aisé de faire voir que les attributs qu’on y voit se rapportent presque tous au phénomène de l’inondation ; et l’on sait qu’Horus était l’emblème du soleil au solstice d’été, solstice qui est l’époque de la crue du Nil : mais nous n’insisterons pas sur ces rapprochemens, qui seront mieux placés ailleurs[3].


§. V. De la route d’Ombos à Edfoû.

Nous finirons cet écrit par quelques observations sur la route d’Ombos à Edfoû. Un lieu de cette route, assez

  1. Voyez pl. 45, fig. 1, 2, 5.
  2. Voyez ibid, fig. 4.
  3. Voyez la Description d’Edfoû, chap. V, §. v.