tris fit exposer dans les temples une carte de l’Égypte et
des contrées qu’il avait soumises depuis le Nil jusqu’à
l’Indus ; on sait aussi, d’après Diodore de Sicile, que
Pythagore avait puisé en Égypte ses plus fameux théorèmes.
Mais, quelque opinion que l’on se fasse à cet
égard, le fait dont il s’agit met hors de doute que la connaissance
des rapports des lignes semblables vient originairement
de l’Égypte.
Nous ferons remarquer encore dans le temple d’Ombos une décoration qui prouve avec quelle intelligence les Ègyptiens distribuaient leurs ornements ; c’est celle qui recouvre les colonnes du portique. Pour la bien faire connaître, on a, dans un dessin particulier, développé le fût de l’une de ces colonnes[1]. La partie inférieure, formée de coupes sur lesquelles reposent la croix à anse et le bâton augural symétriquement répétés, est, comme on peut le voir, composée parfaitement ; l’ornement qui succède est plus détaillé ; enfin, le dernier anneau l’est encore davantage, de manière que, du bas en haut, la richesse va en croissant. Les divers anneaux étaient encore séparés par des bandes d’hiéroglyphes ; et cette sculpture si riche n’ôtait rien à la pureté du fût ; parce qu’elle était en creux. Il faut, parmi les figures de cette colonne, remarquer le lion à tête d’épervier qui orne le second anneau, et qui est souvent répété dans les hiéroglyphes du temple[2].
- ↑ Voyez pl. 44, fig. 1.
- ↑ Les inscriptions hiéroglyphiques recueillies dans le temple présentent des remarques intéressantes qui seront exposées ailleurs (voyez l’explication des planches d’Ombos, etc.)
nem agrorum juxta bonitatem terræ facerent (Joseph. Ant. Jud. lib. v). Voyez le Mémoire sur le système métrique des Égyptiens.