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tribution du temple, ainsi que nous le ferons voir plus loin. L’encombrement cache aussi une grande partie des sculptures, et l’on ne voit plus que le haut des chambranles des deux portes d’entrée. Plusieurs colonnes extérieures sont ensevelies sous le sable presque à moitié de leur hauteur ; mais l’intérieur du portique n’est pas aussi encombré que le dehors. Le sable a également rempli les dernières salles du temple jusqu’à deux ou trois mètres des plafonds.

Les chapiteaux sont généralement tous d’une même forme ; tous ceux de la façade sont absolument semblable ; ils se distinguent des autres chapiteaux par leurs volutes. On voit dans le portique le chapiteau à feuilles de dattier, et d’autres espèces de chapiteaux décorés de palmettes, de fleurs et de calices de lotus[1]

Ce qui frappe le plus dans le portique, après en avoir examiné les colonnes, c’est une très-longue corniche qui en occupe toute la longueur : elle est formée par des serpens de ronde-bosse, qui se tiennent sur leur queue, et portent sur la tête un globe aplati. On a déjà décrit ailleurs ce couronnement singulier ; mais peut-être n’est-il nulle part aussi remarquable et d’un aussi grand effet qu’à Ombos, où il a trois pieds de haut : le style de la sculpture en est ferme et bien caractérisé, et la tête de l’ubœus est travaillée avec soin ; l’artiste a exprimé habilement cette forme assez compliquée que présente le serpent dressé debout, et dont le corps arrondi, s’aplatissant insensiblement, devient de plus en plus large en s’approchant de la tête.

  1. Voyez l’explication de la pl. 41.