elle est de moitié moins large. Ces dimensions font du temple d’Éléphantine un des moins grands qu’il y ait en Égypte. Les pierres dont il est bâti sont de grès ordinaire ; elles sont généralement de trois quarts de mètre[1] d’épaisseur. Il y en a de plus épaisses, telles que celles qu’on voit au stylobate, dont une seule pierre forme la hauteur.
L’intérieur du temple n’est pas encombré ; ce qu’il doit à l’élévation de son soubassement. On marche en effet sur l’ancien sol lui-même, soit dans la galerie, soit dans la salle intérieure, tandis que partout ailleurs on trouve toujours un lit de poussière plus ou moins épais ; mais il y a, sur la plate-forme, des décombres amassés dont il est difficile de deviner l’origine, à moins de les attribuer à quelques masures modernes qu’on aurait bâties sur le temple.
J’ai déjà remarqué que cet édifice était bien conservé ; il n’y a que deux piliers qui soient abattus, ainsi que la portion correspondante de l’entablement. Ce qui a souffert le plus de dégradations, c’est l’escalier qui menait au parvis : on ne voit plus que les cinq à six marches supérieures ; tout le reste est démoli ou caché sous une multitude de débris ; les dés de l’escalier sont ruinés également ; mais il n’est pas douteux qu’il ne fût primitivement tel qu’on l’a figure dans la gravure[2]. Au-dedans, on n’aperçoit presque aucune trace de destruction ; les angles des murs sont encore entiers ; les sculptures ne