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PRÉFACE HISTORIQUE.

leur ancienne patrie : mais ce fut en quelque sorte une science nouvelle ; car il ne restait plus qu’un souvenir obscur de la doctrine de l’Égypte. On avait conservé les cérémonies, les sacrifices, et l’usage imparfait de la langue sacrée : mais l’ignorance et des superstitions grossières avaient altéré le sens de la philosophie égyptienne ; à peine en découvrait-on quelques vestiges, oubliés dans le secret des temples. La série des monumens de l’histoire et des sciences était pour jamais interrompue.

L’Égypte ne pouvait échapper aux vues ambitieuses de Rome, et les derniers Lagides subirent le sort commun de tant de rois. Ce pays fut administré avec sagesse ; l’agriculture, la navigation et l’industrie y firent d’heureux progrès. La fertilité du territoire, le commerce de l’Inde, les restes d’une ancienne magnificence, les relations avec l’Arabie et l’Éthiopie, tout contribuait à l’importance de cette nouvelle province ; et Alexandrie fut