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DE L’ÎLE DE PHILÆ

lement celui qui se voit dans une des deux petites chambres qui sont à la droite de la première salle en entrant dans le temple. Le mur qui séparait ces chambres est écroulé, et il a entraîné la chute des plafonds ; le grand jour qui pénètre par ces brèches permet de considérer, sur un côté de la muraille, une très-riche offrande qui en occupe presque toute la surface : ce sont des quadrupèdes, des oiseaux de plusieurs espèces, des vases de toutes les formes, des pains, des fruits et des fleurs. On a dessiné quelques-uns des vases, et ils sont réunis à d’autres également copiés à Philæ. La forme belle et simple de ces vases, dont le galbe est ordinairement très-pur, est digne de fixer l’attention.

C’est dans ce même lieu, sur la face du mur qui ferme le temple à l’orient, que l’on a gravé la longitude et la latitude de l’île de Philæ, déterminées par l’un de nos collègues. On a choisi, pour placer cette inscription, l’espace nu et sans sculpture qui est entre le dessous du plafond de la salle et le haut du mur, espace qui, avant la chute du plafond, était, en grande partie, caché par l’épaisseur même des pierres qui le composaient[1].

L’escalier qui conduit sur la terrasse est situé à l’opposé de ces deux petites chambres. Cette terrasse n’est autre chose que le dessus des pierres qui forment les plafonds des diverses salles, et elle est entourée d’une espèce de parapet formé par la corniche, qui s’élève un peu plus que le dessus de la terrasse. Quelquefois, le plafond dans certaines salles n’étant pas aussi élevé

  1. Voyez la note 1, page 18.