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AVERTISSEMENT.

Il faut observer que toutes les lettres, soit initiales, soit médiales, soit finales, doivent se prononcer de la même manière : ch se prononce toujours comme dans branche, et s comme dans sage. L’h est toujours aspirée dans le corps des mots, et presque jamais à la fin. Il faut remarquer aussi que g se prononce ordinairement en Égypte gué, gui, etc. comme dans gain, et chez les Arabes, dje, dji, etc. Par exemple, le mot geddah se prononce au Kaire gueddah, et en Arabie djeddah.

Quand l’article el est suivi de substantifs qui commencent par l’une des consonnes appelées solaires, ch, d, n, r, s, t, z, il faut, en prononçant, substituer cette consonne à la lettre l de l’article. Exemple : el-samak, el-cheykh, etc. se prononcent es-samak, ech-cheykh, etc.

Quant aux noms dont l’usage a déjà prévalu en France, on a cru devoir les conserver de préférence aux mots correspondans de la langue arabe ainsi l’on n’a point écrit dans les planches les noms de Tyneh, Skanderyeh, Mit-rahyneh, Gezyret-Asouân, Rachyd, etc., mais ceux de Péluse, Alexandrie, Memphis, Éléphantine, Rosette, etc.

Dans les mots Mamlouk, cheykh, visir, sultan, et quelques autres semblables, on a retenu l’usage de l’s finale pour désigner le pluriel à l’égard de tous les autres substantifs, comme fellâh, moultezim, etc., on les a écrits, au pluriel, sans s et en italique.