leurs forces qu’aussitôt que le devoir les appelait au combat. Ils étaient destinés à honorer par leurs derniers efforts le terme de cette expédition mémorable.
Dans le même temps que notre armée se préparait à quitter les ports de l’Égypte, et que l’on ignorait en Europe les dernières opérations des alliés, on signait à Paris et à Londres les articles des traités qui rendaient ce pays à la Porte. La lumière des arts y avait brillé quelques instans ; mais il devait encore devenir la proie de la barbarie dont les armes françaises l’avaient délivré. Il est abandonné aujourd’hui aux concussions des vice-rois, au brigandage des Arabes ou des milices indisciplinées, et aux violences de quelques beys qui ont survécu. Ces étrangers, quoique réduits à un petit nombre, ont recouvré une partie de leur autorité : les esclaves de Mourad et d’Ibrahim ont succédé à leurs maîtres. Ce gouvernement bizarre a du moins été in-