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PRÉFACE HISTORIQUE.

milices, et les habitans des campagnes, étaient favorisées par les premiers succès de l’armée d’expédition, et éclataient de toutes parts. Les troupes de l’Inde étaient arrivées ; les villes du Kaire et d’Alexandrie étaient en proie à des épidémies funestes ; les Mamlouks d’Ibrahim, ceux de Mourad, et la cavalerie très-nombreuse des tribus arabes, étaient réunis aux Ottomans. Telles étaient la position et les forces des alliés, lorsqu’on renouvela, pour la reddition du Kaire et ensuite pour celle d’Alexandrie, des capitulations peu différentes du traité d’el-Arych. Il n’y eut aucune action dans laquelle nos troupes ne se trouvassent en nombre très-inférieur ; car l’incertitude où l’on était sur les desseins de l’ennemi avait déterminé le général en chef à répartir sur divers points les forces qu’il pouvait lui opposer. Il faut ajouter que l’on ne cessa point, dans le cours de cette guerre, d’offrir aux Français leur retour dans leur