Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vaient pas été restaurées, on serait plus à l’aise pour étudier leurs attributs. Il se pourrait que l’artiste eût voulu représenter ce beau sujet de l’iconographie byzantine qu’on appelle la divine liturgie, les anges apportant au Christ les instruments du sacrifice eucharistique. Les saintes femmes ont subi également quelques retouches ; ce sont probablement des vierges martyres ; la plupart tiennent d’une main une palme et de l’autre un vase, peut-être la lampe des vierges sages. Celle qui lit dans un livre a été certainement restaurée. Les personnages des deux premiers rangs sont debout. Les docteurs sont assis, les uns barbus, les autres imberbes ; ils interprètent, en les suivant du doigt, les textes de longues banderoles déroulées sur leurs genoux.

La façade du croisillon méridional offre la plus grande analogie, une identité même presque complète, avec celle du croisillon nord. On y trouve aussi une baie centrale accompagnée de chaque côté d’une arcature à double ogive et de trois niches ; six autres niches dans les ébrasures de la porte ; au-dessus de ces différentes divisions, cinq pignons de grandeurs diverses, ornés de roses, de trèfles et de mascarons ; plusieurs rangs de frises feuillagées : une arcature en application et une galerie à jour percée d’élégantes ogives[1], au-dessous de la rose ; plus haut, la grande rose égale en superficie à celle qui fait face ; un rang de balustrades, deux clochetons mutilés de la même manière que ceux du nord, et un pignon terminal avec une petite rose au centre et des œils-de-bœuf dans les angles. Cette façade est sérieusement dégradée. La rose, réparée en grande partie par les soins du cardinal de

  1. Cette galerie n’a que seize baies ; celle du nord en compte dix-huit.