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positions. Les fenêtres de la nef et du chœur n’étaient, dans le principe, ni plus grandes ni plus ornées que la première fenêtre à une seule baie, sans meneaux, qu’on voit de chaque côté de la nef, à la première travée, à la suite des tours, et que l’architecte du XIIIe siècle n’a pas osé remanier, dans la crainte d’occasionner un mouvement dans la maçonnerie. Toutes les autres furent élargies et allongées jusque sur l’arcature des galeries, et des meneaux y furent posés. Alors aussi, et par une conséquence nécessaire de cette première modification, les combles simples, si favorables à l’écoulement des eaux, firent place, pour la couverture des galeries, à des chéneaux qui entretiennent sur les voûtes une constante et pernicieuse humidité[1]. On a cru devoir rétablir, dans leurs dimensions primitives, la dernière fenêtre de chaque côté de la nef et celle des croisillons, afin de se procurer l’espace nécessaire pour restituer des roses d’un effet très-original, autrefois comprises sous les combles des galeries. On s’étonnait avec une apparence de raison de la nudité des murs, dans leur état primitif, entre les arcs des galeries et les fenêtres hautes. De nombreux fragments récemment découverts et des claveaux encore en place ont prouvé que ces murs possédaient au contraire, dans une série de roses à jour, une remarquable décoration.

En arrivant au transsept, on retrouve de grands éperons qui en maintiennent les deux extrémités et qui ont été conservés comme contre-forts. Les baies ogivales, de style tout roman, dont ils sont percés, éclairaient autrefois les galeries du premier étage. Il est facile de s’apercevoir que chacun des croisillons du transsept a été augmenté

  1. Voir le rapport des architectes de Notre-Dame au ministre de la justice et des cultes en 1843.