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en nomme seize : les douze autres appartenaient à la dynastie mérovingienne. Dès le XIIIe siècle, le peuple croyait trouver ici toute la suite de nos rois. On en a la preuve dans une pièce manuscrite de la bibliothèque impériale, intitulée : Les XXIII manières de Vilain[1]. Cette composition burlesque, qui date du XIIIe siècle, et qui est ainsi à peu près contemporaine des statues, met en scène un badaud, dont la bourse est coupée par des voleurs, tandis que, debout devant Notre-Dame, à Paris, il dit à ses voisins : Voici Pépin, voilà Charlemagne. Celui qui passait pour Pépin était le quatorzième, à partir du côté du cloître ; on l’avait représenté monté sur un lion, à cause de sa petite taille, suivant les uns, ou, d’après les autres, en souvenir de sa lutte avec un de ces animaux, qu’il abattit d’un coup d’épée. À la cathédrale de Chartres, un roi posé aussi sur un lion, et qui aurait les mêmes droits à porter le nom du père de Charlemagne, est bien certainement un David. Nous devons ajouter qu’il existait anciennement à l’une des trois portes de la façade de Notre-Dame de Paris une liste de trente-neuf rois de France, de Clovis à saint Louis. L’abbé Lebeuf l’a publiée. Mais elle ne pouvait s’appliquer à nos figures, qui, comme nous l’avons dit, étaient seulement au nombre de vingt-huit. La présence de cette inscription, qui s’abstenait de faire aucune allusion aux statues de la galerie, nous semble même un argument de plus en notre faveur.

Élévations latérales de l’église.

Les deux côtés de la nef, à l’extérieur, au nord et au midi, sont à peu près semblables. Les différences qui peu-

  1. Bibl. imp. no 5921, publié par M. Jubinal.