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se remettre à la besogne ; l’homme de loisir s’installe aussi auprès de son foyer, par plaisir non moins que par nécessité. Nous voyons ici un homme bien vêtu, le capuchon relevé sur la tête, qui se chauffe les pieds et les mains devant un grand feu ; deux piles de bois sont placées en réserve sur des crochets fixés dans le mur. Le bas-relief qui suit s’est évidemment égaré de ce côté ; un homme du peuple, en vêtements courts, s’appuie sur un bâton, et son dos plie sous le poids d’une lourde charge de bûches ; près de lui, un arbre complétement dépouillé de son feuillage. Un jeune homme debout, les mains croisées sous son manteau, profite des premiers jours du printemps pour se promener. Au mois d’avril correspond une sculpture fort singulière ; pour exprimer le passage du froid à la chaleur, l’artiste a représenté un personnage couché à deux têtes, l’une engourdie par le sommeil, l’autre bien éveillée et les yeux ouverts ; toute une moitié du corps est chaudement vêtue, l’autre nue et débarrassée d’habits désormais incommodes. Le personnage du mois de mai s’est dégarni tout le haut du corps et ne garde qu’un caleçon. Celui du mois de juin est complètement déshabillé et se dispose sans doute à prendre un bain.

Les sujets des six premiers mois suivent une marche ascensionnelle, comme celle du soleil lui-même pendant cette période de l’année, et s’élèvent avec les piliers de bas en haut. Ceux du second semestre se succèdent en sens inverse et descendent de la partie supérieure des pieds-droits pour s’arrêter à leur soubassement.

Les signes du zodiaque reprennent leur cours sur le côté externe du pied-droit à gauche de la Vierge. Nous avons dit par suite de quelle interversion le mois de juillet a pris la place du mois de juin. Par compensation, l’Écrevisse supplante ici le Lion ; elle est complete et bien armée.