Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.

céleste. Les femmes se distinguent des hommes à la longueur de leurs chevelures. Deux des édifices sont crénelés comme les tours mystérieuses de l’Apocalypse.

Nous avons à parcourir de la même manière les groupes inférieurs des six cordons, du côté gauche. 1o Au milieu des flammes infernales, une chaudière, sur les parois de laquelle rampent des crapauds, et dont l’intérieur est habité par d’affreux démons tout hérissés. L’un enfonce avec un croc dans la chaudière un damné qui vient d’y tomber. Un autre, armé d’un instrument semblable, attend un malheureux dont le corps, enveloppé de flammes, traverse en ce moment même, la tête en bas, une gueule pareille à celle d’un hippopotame. Les dents du monstre le broient au passage.

2o Groupe d’une énergie sombre et sauvage. Sur ce cheval pâle de l’Apocalypse, qui est lui-même une espèce de squelette et qui se cabre, la Mort, femme d’une maigreur affreuse et de formes repoussantes, les cheveux épars, les yeux bandés, une épée à chaque main. Elle portait en croupe l’Enfer, qui tombe à la renverse ; c’est un homme nu, horrible à voir, ses entrailles lui sortent du ventre, ses cheveux traînent dans la poussière.

3o Un entassement effroyable de démons, de serpents et de damnés.

4o Un personnage à cheval, imberbe, l’air insolent. L’attribut que tenait sa main gauche est un fouet. C’est un de ces cavaliers qui, dans la vision de saint Jean, sont envoyés pour dépeupler le monde, et qui se nomment la Guerre ou la Famine.

5o Un gros démon, tirant la langue, assis sur un monceau de damnés qu’il accable de son poids ; bouche horriblement fendue, oreilles dressées, anneaux de fer au cou et aux pieds. Un démon plus petit, mais peut-être encore