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pignon très-bas, surmonté d’une croix, toiture disposée en losanges.

Des douze figures de vertus, il n’en est peut-être pas une qui n’ait subi quelque mutilation plus ou moins grave. Ainsi, elles tenaient, indépendamment de leurs écussons, d’autres attributs qui ont presque tous disparu. La Force et la Concorde conservent seules dans chacune de leurs mains les symboles qu’on leur avait donnés.

En dehors des ébrasures, mais à la même hauteur que les sujets allégoriques du stylobate, on remarque de chaque côté de la grande baie deux bas-reliefs carrés qui sont encastrés dans les contreforts, et qui paraissent rapportés d’ailleurs. Leur style accuse assez nettement le commencement du XIIIe siècle.

À droite, un personnage de grande taille, qui n’a plus ni tête ni bras droit, vêtu d’une tunique et d’un manteau, les jambes nues, appuyé sur une longue pique, traverse un torrent qui se précipite à travers des rochers ; un arbre est devant lui. Au-dessus, Job assis sur son fumier, les bras et les jambes envahis par les vers ; autour de lui, sa femme et ses trois amis, qui se montrent ici bien plutôt disposés à lui donner des témoignages de compassion qu’à tourner en dérision son infortune. On a pensé que le premier bas-relief devait se rapporter aussi à l’histoire de Job, et qu’il représentait le saint homme contemplant les ravages exercés sur ses terres par les torrents débordés. Je préfère bien avouer que, dans l’état actuel de la sculpture, toute explication m’échappe.

À gauche, Abraham debout près d’un autel carré ; un ange sortant d’un nuage pour lui parler ; à côté de l’autel, un fagot de bois, et un peu plus loin un buisson dans lequel s’embarrasse le bélier destiné au sacrifice. Les bras du saint patriarche, Isaac tout entier et une partie de l’ange