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3o Le blason de la Douceur est un agneau. La Dureté, orgueilleuse et injuste, femme couronnée, assise sur une espèce de trône, pousse en arrière et renverse de son pied gauche un suppliant, qui s’agenouille humblement devant elle.

4o La Concorde ou la Paix : sa main droite déroule une banderole sur laquelle ses yeux semblent lire ; sa gauche tient un cartouche où l’on ne voit plus que les débris d’une branche d’olivier ou d’un lis.

La mise en scène de la Discorde appartient au siècle dernier. Deux hommes, en vêtements courts, et les pieds nus, se battent à coups de poing. Un broc renversé atteste que l’ivrognerie a causé leur querelle.

5o L’Obéissance ou la Soumission montre sur son écu le plus docile de tous les animaux, un chameau accroupi. L’Esprit de Révolte se personnifie dans un homme qui refuse d’entendre les exhortations d’un évêque, et qui se retourne comme pour l’insulter. L’évêque, en chasuble, avec la mitre basse à double pointe et la crosse, tenait de la main gauche un objet qui a été détruit.

6o « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, dit l’Apôtre, sera couronné. » Au centre de l’écusson de la Persévérance on distingue les vestiges d’une couronne suspendue.

L’Inconstance ou l’Indiscipline, c’est un religieux qui vient de quitter son monastère ; il retourne la tête avec inquiétude pour voir si personne ne le surveille ; son geste indique qu’il a pris son parti. Suivant une vieille locution, ce moine a jeté le froc aux orties. Il a laissé, on le voit, dans la cellule ou chapelle qu’il abandonne, son vêtement de religion, et une chaussure semblable aux bottes que certains ecclésiastiques portaient au chœur pendant l’hiver. La porte de l’édifice reste ouverte ; elle est longue et cintrée, ainsi que les fenêtres : petite arcature sur le côté,