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du centre à la circonférence. Toutes les fois que, dans l’examen des sculptures des portes de Notre-Dame, nous emploierons les termes de droite et de gauche, il faudra les entendre de la droite et de la gauche du personnage qui occupe la place centrale.

Les vertus sont toutes assises sur des siéges sans dossier, chastement vêtues de longues robes, la tête couverte d’un voile ; chacune tient un cartouche circulaire sur lequel est figuré en relief l’attribut qui la caractérise. Des restaurations maladroitement exécutées au commencement du siècle dernier, par des ouvriers qui n’avaient aucune idée de la signification de ces figures, et des mutilations assez nombreuses survenues à diverses époques, rendraient l’interprétation plus d’une fois incertaine, si nous n’avions pour nous guider des renseignements positifs recueillis dans d’autres églises, d’après des sculptures mieux conservées.

Voici donc dans leur ordre la série des vierges spirituelles. Pour plus de clarté, nous rangerons à la suite de chaque vertu le vice qui lui est opposé[1].

1o La première vertu qui se présente à la droite du Christ et le plus près de lui, c’est la Foi ; une croix remplit l’écusson qu’elle tient dans une attitude respectueuse. Au-dessous, l’Impiété ou l’Idolâtrie, sous la figure d’un homme qui joint les mains et s’agenouille. Il adorait certainement une idole ou un démon debout sur une colonne. Mais quel-

  1. L’abbé Lebeuf (Histoire du diocèse de Paris) indique, sans donner aucun détail, les figures des vertus et des vices. L’aire du portail se serait un peu exhaussée depuis la description succincte qu’il en a faite, si, comme il le dit, ces sculptures se trouvaient alors à sept ou huit pieds du sol. La rangée inférieure n’est guère élevée maintenant de plus d’un mètre cinquante centimètres.