Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/32

Cette page a été validée par deux contributeurs.

On compte cinq nefs, trente-sept chapelles affectées au culte, ou servant de passages, trois roses de quarante pieds de diamètre chacune, cent treize fenêtres, soixante-quinze colonnes ou piliers libres, non compris les colonnes engagées, cent huit colonnettes aux baies de la tribune. Les contreforts, les clochetons, les gargouilles historiées, les pinacles, les colonnettes monostyles ou groupées en faisceaux dans les galeries, dans les fenêtres, dans l’intérieur des tours, aux retombées des arcs, les balustrades à jour, les pignons feuillagés, les corniches chargées de végétations, les consoles en figures d’hommes et d’animaux, sont en quantité vraiment innombrable.

Façade occidentale.

Aucune de nos grandes cathédrales ne possède une façade plus monumentale, plus majestueuse que celle de Notre-Dame de Paris. On peut dire que le XIIIe siècle, cette époque empreinte de tant de puissance et d’originalité, s’est représenté lui-même dans ce merveilleux portail. D’abord, les vastes proportions de l’ensemble absorbent toute l’attention et commandent le respect. Cette masse vigoureuse inspire, suivant l’énergique expression d’un de nos devanciers, une sorte de terreur religieuse à ceux qui la contemplent, mole sua terrorem incutit spectantibus.

Puis, quand on passe à l’étude de tous les détails, on se sent à la fois surpris et charmé de rencontrer auprès de tant de force, tant de délicatesse dans l’ornementation, tant de finesse dans la sculpture, tant d’ingénieuse recherche dans la composition et dans l’arrangement des figures et des bas-reliefs.

La façade se divise en trois parties dans sa largeur, et