Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

central au moyen de larges et hautes fenêtres ouvertes au milieu des travées. Les fenêtres supérieures qui éclairaient la voûte étaient beaucoup plus petites qu’elles ne le sont aujourd’hui, et entre leur appui et l’archivolte de la galerie, des roses s’ouvraient sous le comble de ces galeries. On peut voir les restes de cette disposition primitive dans la première travée de la nef ; elle a d’ailleurs été rétablie autant par suite de nécessités de constructions, que pour conserver la trace du monument primitif dans la partie occidentale des deux transsepts.

Malheureusement, cette église reçut très-promptement d’importantes modifications qui sont venues en altérer le caractère simple et grandiose. De 1235 à 1240, un incendie, dont l’histoire ne fait nulle mention, mais dont les traces sont visibles sur le monument, détruisit les charpentes supérieures et les combles des galeries de la cathédrale ; les meneaux des roses percées sous les appuis des fenêtres supérieures et qui éclairaient les combles de ces galeries furent calcinées ainsi que les bahuts, pinacles et corniches supérieures sous le grand comble. Avant cet incendie, les grands arcs-boutants de la nef et du chœur étaient construits à double volée, c’est-à-dire qu’au lieu de franchir l’espace compris entre les contreforts et les voûtes par une seule courbe, ils se composaient de deux portions d’arc avec une pile intermédiaire. L’incendie dont nous venons de parler dut également endommager la seconde volée des arcs-boutants primitifs. À cette époque, d’autres cathédrales avaient été élevées et on les avait percées de fenêtres plus grandes, garnies de brillants vitraux : cette