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On y précipita, en 1793, une quantité de décombres, parmi lesquels il pourra se trouver des choses intéressantes.

Trésor.

Le trésor de Notre-Dame était autrefois célèbre par sa magnificence. Les évêques, les rois, les personnages les plus illustres de l’État l’avaient enrichi successivement d’une foule d’objets du plus grand prix. On y comptait, en 1763, quatre bustes et deux images en vermeil, or et pierreries ; un livre d’épîtres relié en vermeil ; six reliquaires de même matière et trois autres en argent ; deux grands reliquaires en or ; cinq châsses de vermeil ; quatre crosses ; une armoire pleine de chandeliers de vermeil ; six croix de vermeil ; une croix d’or attribuée à saint Éloi, et une d’argent ; trois vases de vermeil et trois d’argent ; sept calices en vermeil, un en or ; deux grands calices en argent ; trois burettes en vermeil ; un grand ciboire en argent ; deux paix en vermeil ; un soleil de vermeil et un d’argent ; deux encensoirs d’argent ; une baguette de vermeil ; un bâton cantoral en vermeil ; un réchaud d’argent à placer sur l’autel pendant l’hiver ; un tombeau d’argent pour le jeudi saint ; un bras en vermeil, et bien d’autres vases ou reliquaires dont l’énumération nous mènerait trop loin. Le plus grand nombre de ces objets n’était pas antérieur au XVIe siècle ; mais il y en avait aussi de beaucoup plus anciens[1]. On peut imaginer ce que devint le trésor à l’époque de la dévastation des

    Recueil des épitaphes de la ville de Paris ; un Travail descriptif par Charpentier. Aux Archives de l’empire, une collection de planches très-complète et bien exécutée.

  1. Annales archéologiques, t. III.