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certainement assis sur un trône, au centre de la même rose, au milieu de ses apôtres et de ses martyrs. Mais après les restaurations exécutées dans cette partie de l’église par les soins du cardinal de Noailles, lorsque Guillaume Brice remit en plomb neuf, suivant l’ordre primitif, tous les vitraux de la rose, le peintre verrier, Michu, fut chargé de peindre, en 1726, les armoiries du prélat, qui ont occupé la place centrale et qui s’y sont maintenues jusqu’à présent. La rose occidentale a subi quelques pertes et quelques raccommodages fâcheux ; les vitraux, retirés pendant les travaux de réparation du grand portail, viennent d’être remontés après avoir été soigneusement réparés. Les deux roses du transsept sont intactes. À peine sera-t-il nécessaire d’y rapporter quelques rares morceaux pour combler les lacunes causées par le temps. Nous avons seulement parlé des figures si nombreuses et si intéressantes qu’elles contiennent. Mais les fonds vigoureux et les rinceaux qui s’enlacent autour des médaillons, ne sont pas moins dignes d’étude et d’admiration. Les trois roses sont contemporaines des façades qu’elles décorent ; tout concourt à le prouver : unité de style, similitude d’exécution, relation intime dans le choix et la composition des sujets.

Sépultures ; tombeaux.

Les nefs, le chœur et les chapelles de Notre-Dame étaient autrefois pavés de pierres tombales ; on y lisait les inscriptions, on y contemplait les effigies gravées des personnages les plus illustres de l’Église et de l’État. Dans quelques lieux privilégiés, des monuments s’élevaient au-dessus du sol, et portaient des statues de marbre, de pierre ou de bronze. C’était un émouvant et solennel