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bâtons pastoraux terminés par un simple bouton, au lieu de la crosse ordinaire ; le tout au premier trait, largement dessiné. Les draperies de verre coloré en blanc n’étaient relevées que par une espèce de galon ou de frange de couleur d’or. À l’œil-de-bœuf du tympan, le verre était fort épais, recouvert d’une grisaille avec lacis rehaussés de jaune. Une large frise, peinte de diverses couleurs et composée de verres découpés en losange, encadrait les grisailles ainsi que les personnages, et remplissait les interstices des compartiments. Levieil pensait que la plus grande partie de ces vitres dataient au plus tard de 1182 ; il ajoute même que beaucoup de débris de vitres bien antérieures, provenant sans doute des anciennes basiliques qui avaient précédé Notre-Dame, se rencontraient çà et là confondus dans la grisaille du XIIe siècle. Quelques portions de bordures en rinceaux, d’une merveilleuse disposition et d’un éclat très-vif, avaient été refaites au XIVe siècle. Les fenêtres de la nef étaient aussi garnies de grisailles et de personnages de l’Ancien Testament. Les vitres du fond du sanctuaire, où l’on voyait le Christ entre la Vierge et saint Jean-Baptiste, ont subsisté jusqu’en 1753.

Dans la tribune du chœur, les six fenêtres du rond-point ont été refaites, nous l’avons dit, au commencement du XIVe siècle. Leur vitrage en verre blanc, sans peinture, composé de compartiments en losanges, à surfaces ondées et raboteuses, fut démonté en 1761 ; il avait été donné par Michel de Darency, chanoine et chapelain de Saint-Ferréol, qui se fit représenter sur une des fenêtres, à genoux, vêtu d’une dalmatique, et tenant dans ses mains un des vitraux tout ajusté. La date de ce don n’est pas connue ; mais on sait que Michel de Darency testa en 1358. Levieil assure que le vitrail, donné par Suger à la cathé-