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de pierre. À l’entrée de la chapelle de Saint-Denis, et à celle de la chapelle de Saint-Nicaise, les statues, également posées sur des piliers, de deux évêques de Paris, Denis du Moulin, patriarche d’Antioche, et Simon Matiffas de Bucy, morts, le premier en 1447, le second en 1304. Près du gros pilier du transsept, devant l’image de la Vierge, trois colonnes de pierre, sur lesquelles étaient placées trois grandes figures en cire, le pape Grégoire XI, son neveu et sa nièce, qui tombèrent de vétusté en 1599. Dans la chapelle de Saint-Martial, près la porte, vers l’évêché, trois statues d’évêques et celle d’un roi qui passait pour Louis VI. Au dernier pilier de la nef, du côté du midi, sur une plate-forme portée par deux colonnes, s’élevait une grande statue de pierre représentant un roi armé de toutes pièces et monté sur son cheval de bataille. Le roi avait la visière de son casque baissée ; une tunique blasonnée de France recouvrait son armure. Le cheval était vêtu d’une longue housse armoriée. Les savants du dernier siècle ont été fort divisés d’opinion sur le vrai nom du prince qui s’était fait sculpter en cet appareil guerrier. Quelques-uns pensaient que Philippe le Bel avait voulu ériger ce monument de sa reconnaissance envers la Vierge pour la victoire gagnée à Mons en Puèle ; ils citaient, comme de graves présomptions en leur faveur, les fondations par Philippe le Bel d’une commémoration solennelle de cette bataille à Notre-Dame de Paris, d’un office de la victoire à Notre-Dame de Chartres, et d’une messe dite aussi de la victoire, à Saint-Denis. Le chapitre de Paris s’était prononcé pour Philippe le Bel ; il avait même rendu publique sa croyance, en faisant placer une inscription dans ce sens au-dessous de la statue. D’autres, et le P. Montfaucon en tête, affirmaient que la statue ne pouvait être celle d’un autre prince que Philippe de Valois. Ils avaient lu, en effet, dans