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pelle voisine, on a recueilli quelques fragments de la même suite, un saint Jean-Baptiste, un saint-Jérôme, un saint Étienne, un saint Nicolas et un saint docteur que nous n’avons pas reconnu.

Citons encore le buffet d’orgues sculpté au XVIIe siècle ; une collection nombreuse de grands tableaux de l’ancienne école française, dont la plupart ont été donnés à l’église par la Communauté des orfévres, qui jadis en offrait un chaque année, le 1er  mai[1] ; un font baptismal moderne en marbre blanc, autrefois placé dans l’église de Saint-Denis du Pas ; un lutrin en bois, orné de figures, qui fut exécuté par un sculpteur provençal appelé Julience, pour l’église des Chartreux (XVIIIe siècle) ; trois statues de marbre, savoir : une Vierge debout, par Vassé ; une autre Vierge assise, par Antoine Raggi, provenant des Carmes déchaussés ; un saint Denis, aujourd’hui mutilé, œuvre de Nicolas Coustou ; enfin, un saint Marcel, modelé en plâtre, dans le siècle dernier, par Mouchy.

Nous devons aussi faire mention de quelques monuments très-curieux qui dépendaient de l’ancienne décoration de Notre-Dame. À l’entrée de la nef, un saint Christophe en pierre d’une proportion colossale, que messire Antoine des Essarts fit sculpter en 1413, pour remercier le saint de l’avoir sauvé de la vengeance des Bourguignons. Au bas du jubé, vers le midi, une Vierge qui opérait des miracles ; et plus loin, vers le maître autel, l’image de Notre-Dame de Consolation. À côté du même autel, au nord, la statue de Philippe-Auguste, élevée sur une colonne

  1. Cette offrande remplaçait le may de charpente historiée et enluminée que les maîtres orfévres de Paris étaient dans l’usage de présenter annuellement, depuis 1449, devant le grand portail de Notre-Dame, le premier jour du mois de mai, à l’heure de minuit.