apôtres voient encore une fois le Christ, et quelques-uns d’entre eux s’agenouillent pour l’adorer ; 9o les apôtres viennent de se lever de table ; le Christ est au milieu d’eux, un livre à la main ; il ouvre leur esprit à l’intelligence des Écritures et leur recommande d’aller par tout le monde prêchant l’Évangile à toutes les créatures. L’examen de tous ces sujets, leur description détaillée et la discussion de toutes les questions d’iconographie qui en découlent, nous entraîneraient bien au delà des limites qui nous sont fixées. Les visiteurs de Notre-Dame suppléeront en ce point à notre silence ; nous les engageons aussi à bien étudier les deux parties de cette clôture, dont les dates sont certaines, et à se rendre compte ainsi, au moyen d’un exemple facile, des modifications de l’art dans sa marche du XIIIe au XIVe siècle. Quant à nous, la partie la plus ancienne nous paraît bien préférable à l’autre, tant pour le style que pour l’exécution.
La clôture du chœur s’est toujours composée d’une muraille pleine, en arrière des stalles. Mais après avoir laissé un passage pour les deux entrées latérales, elle se prolongeait en claire-voie dans tout le pourtour du sanctuaire, et de cette dernière partie il ne reste malheureusement plus rien ; des pilastres, des grilles, une grande niche pour la descente de croix de Nicolas Coustou, en tiennent lieu depuis un siècle et demi. « Le chœur de l’église Nostre-Dame, dit le père Du Breul, est clos d’un mur percé à jour autour du grand autel, au haut duquel sont représentés, en grands personnages de pierre dorez et bien peints, l’histoire du Nouveau Testament, et plus bas l’histoire du Vieil Testament, avec des escrits au-dessoubs qui expliquent lesdites histoires. » Guillaume de Melun, archevêque de Sens[1], avait fait faire une travée de la clôture, en l’hon-
- ↑ Deux prélats de ce nom ont occupé le siège de Sens, au