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autrefois leur importance que de leurs fondations, ou des choses précieuses qui s’y trouvaient rassemblées. Des colonnettes s’engagent dans leurs angles ; à leurs voûtes, autour d’une clef d’un feuillage élégant, se croisent des nervures formées d’un cordon torique qui se détache sur un bandeau. Nous avons déjà parlé des baies à meneaux qui les éclairent. Leurs arcs d’ouverture sur le collatéral, bordés de plusieurs rangs de tores, manquent de proportion ; les colonnes, qui en reçoivent les retombées, ayant été un peu trop exhaussées, il n’est plus resté de place pour dessiner une ogive complète. Les trois dernières chapelles au nord ont seules à leur entrée des colonnes maintenues à la même hauteur que celles du bas côté, et dès lors l’arc ogival a pu s’y développer dans sa forme normale.

Aux quatre angles de la partie centrale du transsept, de robustes piliers, revêtus les uns de pilastres réunis, les autres de colonnes en faisceaux, montent sans interruption depuis le sol jusqu’aux voûtes. Les deux croisillons n’avaient chacun dans le principe que deux travées en longueur, semblables à celles de la nef ; ils ont été allongés d’une travée moins profonde, à l’époque de la reconstruction de leurs façades. Les travées plus récentes se distinguent parfaitement des quatre autres ; de fines nervures rondes se croisent à leurs voûtes, autour d’une clef plus fouillée et plus abondante que celles des parties plus anciennes. La porte du nord et celle du sud s’ajustent dans une arcature assez riche, dont les divisions et les tympans ne peuvent mieux se comparer qu’à ceux d’une grande fenêtre à meneaux. Dans le croisillon méridional, des statues plus ou moins mutilées, représentant le Christ et plusieurs saints personnages, sont restées debout sur les pointes des gâbles. En décrivant l’extérieur des façades,