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de Paris se composait de deux édifices, très-voisins l’un de l’autre, mais parfaitement distincts, l’un du titre de Saint-Étienne, et le plus important, situé vers la partie méridionale de l’église actuelle ; l’autre du titre de Sainte-Marie, placé un peu plus à l’orient et vers le nord. Une tradition très-incertaine attribue à l’évêque Erchenrad Ier, qui siégeait du temps de Charlemagne, des travaux de constructions dans sa cathédrale. En 829, le célèbre concile de Paris s’assembla dans la nef de Saint-Étienne, comme le prouvent ses actes qui nous ont été conservés. L’église de Sainte-Marie fut incendiée par les Normands en 857, l’évêque Énée n’ayant pu racheter du pillage que celle de Saint-Étienne. Au XIIe siècle, l’archidiacre Étienne de Garlande, qui mourut en 1142, fit faire des réparations importantes à l’église de la Vierge, et Suger, le grand abbé de Saint-Denis, donna pour la décorer un vitrail d’une remarquable beauté. Des ouvrages exécutés du temps d’Étienne de Garlande, il ne reste plus que les bas-reliefs du tympan, et une portion des voussures de la porte Sainte-Anne, replacés au commencement du XIIIe siècle, lorsqu’on construisit la façade actuelle : probablement parce que ces sculptures semblèrent trop remarquables pour être détruites. C’était d’ailleurs un usage assez ordinaire, au moment où l’on reconstruisit les grandes cathédrales françaises, de conserver un souvenir des édifices primitifs. Les premiers rois capétiens se rendaient fréquemment à l’église Sainte-Marie, qu’on appelait alors nova ecclesia, par opposition à celle de Saint-Étienne, qui était beaucoup plus ancienne. Les fouilles de la sacristie neuve