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Intérieur de l’église.

L’aspect intérieur de Notre-Dame est très-imposant. Le caractère un peu lourd de l’architecture n’a rien qui nuise à l’effet général ; il lui imprime au contraire quelque chose de plus grave et de plus majestueux. Tandis que l’enveloppe de l’édifice subissait tous les changements que nous avons constatés, la nef et le chœur, dont la construction exigea près de soixante ans de travaux, conservaient dans leur ensemble une remarquable unité. Ce n’est guère que dans les détails qu’on surprend quelques différences. Rejetées en dehors de la ligne que l’œil parcourt depuis l’entrée occidentale jusqu’au fond de l’abside, les façades du transsept ne viennent pas interrompre la symétrie. Au milieu de tant de pertes à jamais regrettables que l’église a successivement éprouvées, la plus fâcheuse de toutes, celle qui en altère le plus profondément les conditions essentielles, c’est la suppression systématique de tous les vitraux peints qui remplissaient les trois rangs de fenêtres dans les chapelles, dans la tribune et dans le pourtour des maîtresses voûtes. Toutes ces baies, garnies aujourd’hui de verres incolores, laissent arriver le jour avec trop d’abondance et de liberté. L’architecte du XIIIe siècle, qui crut devoir agrandir toutes les fenêtres hautes, comptait sur la présence des vitraux peints pour colorer la lumière et pour réchauffer les tons par trop uniformes des grandes murailles. Il aurait, nous n’en pouvons douter, adopté d’autres combinaisons, s’il n’avait

    Notre-Dame, et les explique soit par le texte, soit par la gravure.