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ces baies, les deux premières au nord et les six du rond-point, ont été refaites au XIVe siècle avec meneaux, compartiments et pignons à jour, comme ceux des chapelles basses.

Les fenêtres hautes du chœur et de l’abside sont semblables à celles de la nef ; elles ont été agrandies et modifiées de la même manière. Seulement, le XIIIe siècle ne les a pas dépouillées des billettes carrées de leurs archivoltes, ni des chapiteaux encore romans des colonnettes qui les accompagnent. Une large ceinture, formée de trois rangs de billettes semblables à celles des fenêtres, et disposées comme des créneaux renversés, fait complétement le tour du chevet, au-dessous de la dernière corniche. Quant à cette corniche, aux gargouilles de l’entablement, aux fleurons, à la balustrade, la disposition est la même que sur les côtés de la nef.

Les contre-forts ont été rebâtis à l’époque de la construction des chapelles. Les seuls qui soient anciens sont les plus rapprochés du transsept, et encore ont-ils été modifiés dans leurs formes ; ils se reconnaissent à leur recouvrement bordé de dents de scie. Au rond-point, les contre-forts s’étant multipliés comme les travées des chapelles, en raison de l’étendue de la courbe, il y en a de deux sortes, les principaux qui vont contre-butter les maîtresses voûtes, et les secondaires qui s’arrêtent à la tribune. Tous les contre-forts qui correspondent aux travées de la haute voûte présentent un double rang d’arcs. Les arcs rampants de la rangée supérieure ont en quelques endroits plus de treize mètres de portée, par suite de l’éloignement où les piles extérieures se trouvent des points auxquels ces arcs doivent se rattacher[1]. De nom-

  1. Les massifs de ces piles ne sont pas plus écartés du mur de l’abside que ceux des piles latérales ne le sont des murs de la