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accrédités sur les diversités de style et d’origine des figures autrefois placées aux portails de Notre-Dame.

Le bas-relief du tympan retrace les principales circonstances du martyre de saint Étienne. Le saint diacre, vêtu de la dalmatique et portant le manipule sur le bras gauche, discute avec les docteurs de la loi, les uns attentifs à ses paroles, les autres criant au blasphème ; il annonce le Christ au peuple, et dans l’assistance on remarque une femme assise par terre, qui allaite son enfant, sans cesser pour cela d’écouter ; le martyr est entraîné violemment par des gardes devant un juge, qui l’interroge avec dureté. Une arcature trilobée en pendentifs, avec tourelles entre les archivoltes, sépare cette première partie de la sculpture des deux suivantes. Saül assis garde les vêtements des lapidateurs ; ceux-ci, au nombre de quatre, lancent avec fureur de grosses pierres sur le martyr à demi renversé, qui fait un dernier effort pour se garantir. Deux fidèles déposent dans un cercueil le corps du saint enveloppé d’un suaire, en présence d’une femme qui pleure, d’un prêtre en chasuble qui lit l’office des morts, et d’un clerc qui porte la croix et le bénitier avec le goupillon. À l’étage le plus élevé du tympan, deux anges adorent le Christ, qui sort à mi-corps d’une nuée, et qui bénit le combat de son premier martyr. Dès la seconde moitié du XIIIe siècle, on négligeait les traditions iconographiques. Le sculpteur de la porte Saint-Marcel n’a donné de nimbe qu’à Jésus-Christ ; ce nimbe est d’ailleurs croisé suivant l’usage. La statue du trumeau n’a pas été conservée. Sous le linteau, des feuillages et des anges tenant soit l’encensoir, soit la navette, servent de consoles.

La voussure est triple. Au premier rang, douze anges debout, un peu mutilés, qui paraissent avoir tous tenu des couronnes destinées aux martyrs ; un treizième ange,