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SUBSTANTIF ET ADJECTIF : GENRE, NOMBRE ET CAS

il n’est pas construit (nominatif en apposition), sauf dans l’emploi vocatif.

Seront donc au cas direct : le sujet d’une phrase verbale : dʹeirʹəgʹ a ǥʷè:h (d’eirigh an ghaoth) « le vent se leva » ;

les deux termes (sujet et prédicat) d’une phrase nominale : kʷidʹ dən ǥlo:rʹə ə glɑnəχər (cuid do’n ghlóire an glanachar) « la propreté est part du luxe, il n’y a pas de luxe sans propreté (prov.) » ;

l’apposition à un nom, quel que soit le cas de ce nom : vʹi: tru əgɑm donə vɑ:hərʹ a vʹαn voχt (bhí truagh agam dona mháthair an bhean bhocht) « j’avais pitié de sa mère, la pauvre femme ».

les compléments circonstanciels non régis par une préposition, quel qu’en soit le sens (temporel, local, etc.) : mαdʹən dɑunəgʹ vʹi ən aimʹʃər go hu:ntəχ (maidean Domhnaigh, bhí an aimsir go hiongantach) « Dimanche matin il faisait un temps splendide » (chez les sujets qui font la distinction entre le cas direct mαdʹən et le datif mαdʹənʹ, voir § 114).

Du complément direct d’un verbe, personnel ou impersonnel ; le sujet n’est distingué du complément que par la place, le sujet venant immédiatement après le verbe : vuelʹ ə buəχəlʹ ə kαlʹi:nʹ (bhuail an buachaill an cailín) « le garçon frappa la fille », mais avec l’ordre inverse vuelʹ ə kαlʹi:nʹ ə buəχəlʹ signifie « la fille frappa le garçon ».

§ 20. Le génitif est le cas du nom qui dépend directement d’un autre nom (voir § 138) ; on le trouve par conséquent aussi après les prépositions composées comprenant une forme nominale, non suivie elle-même de préposition (voir § 133); on l’a aussi après la préposition χun (chun) « vers » (§ 131).

§ 21. Le datif est le cas prépositionnel; certaines prépositions prennent d’autres cas que le datif (§ 125 sq.) ; en revanche, le datif ne se présente pas isolé.

Le vocatif est le cas de la personne à laquelle on s’adresse : ə irʹ uəsəlʹ (a fhir uasail) « Monsieur ».