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AVANT-PROPOS

notés par moi sous la dictée de Peig Sayers, déjà nommée, de son fils Micheál, et de Máire Ní Ghuithín (environ 28 ans), Ile Blasket. Deux de ces contes ont été publiés (Revue Celtique, XLIX, p. 406). Quelques exemples ont été empruntés à des textes recueillis dans la même paroisse par d’autres enquêteurs et publiés par eux : 1º Contes dictés par Peig Sayers et publiés par M. Robin Flower, dans Béaloideas, Journal of the Folklore of Ireland Society (référence : B. O.) ; 2º Fragments de An t‑Oileánach, autobiographie de Tomás O Criomhthain, éditée par P. O Siochfhradha ; on n’a utilisé que les quelques pages que l’on avait pu, grâce à l’obligeance de l’éditeur, collationner sur le manuscrit de l’auteur (référence : Tomás) ; 3º L’autobiographie dictée à son fils par Peig Sayers, et éditée par Máire Ni Chinnéide, en 1936 (référence : Peig) ; 4º Quelques articles des Réilthíní Oir, recueillis dans l’Ile Blasket en 1922 par le R. P. Mac Clúin, et que j’ai pu vérifier sur place avec l’aide de Tomás O Criomhthain (référence R. O.).

La transcription phonétique adoptée est dans l’ensemble la même que celle employée dans la Phonétique citée plus haut. Il a cependant semblé qu’il n’y avait pas d’inconvénient à substituer ici à la notation stricte une notation large, ne faisant ressortir que les variétés phonologiquement distinctes. Les simplifications introduites intéressent principalement les voyelles et les diphtongues. On a renoncé à noter les glides, sauf là où l’on a craint de donner une image trop infidèle du mot. La transcription ainsi allégée ne requiert guère de commentaires ; rappelons que : 1º l’apex note la qualité palatale de la consonne précédente ; 2º ɑ note un son a d’arrière, assez proche de å lorsqu’il est long, α note un son a très avancé ; œ représente une série de sons mixtes qui vont d’un o avancé et désarrondi à une voyelle nettement mixte et moyenne ; ə note n’importe quelle atone obscure, vélaire ou palatale, la qualité en étant à inférer de celle de la consonne suivante, ou, à son défaut, de la consonne précédente. Pour la place de l’accent, voir Phonétique, § 259 sq. On s’est dispensé de la noter, la notation par ə des atones suffisant à la déterminer.

On a noté avec voyelle pleine certains proclitiques ou