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Les luttes prolongées des sentimens les plus naturels et les plus purs, aux prises avec les bienséances plus ou moins justes, les usages tout-puissans, et aussi avec la malignité, la sottise et l’envie, sont retracées dans ce livre avec finesse, avec vigueur, parfois avec une éloquence simple, courte, sans ombre de déclamation.

Si l’on peut noter, dans la forme, en ce qui regarde le langage rustique de Michel, quelque reflet des romans champêtres de George Sand, cela n’empêche pas qu’il ne faille reconnaître dans tout cet ouvrage un sentiment très vif et très personnel de la campagne et de ses habitans, avec un fonds très riche d’observations directes.

Sans prétendre signaler aucune imitation, on pourrait dire que cette œuvre rappelle plutôt Claude Tillier, l’auteur de l’Oncle Benjamin, ou Balzac dans les Scènes de la Vie de Province, que l’auteur de François-le-Champi.