à travers la haie, je vis mon futur beau-frère à côté d’une jeune paysanne assez jolie.
« — Non, vous n’êtes pas bonne pour moi, mignonne : ce n’est pas bien.
» — Je n’ai pas besoin d’être bonne pour vous, monsieur Anténor.
» — Mais j’en ai besoin, moi, que vous le soyez ! C’est gentil ce que vous dites ! Est-ce qu’une jolie fille devrait être si égoïste ? »
» Il voulut alors l’embrasser mais la fille le repoussa en s’écriant : « Finissez, monsieur Anténor, vous savez bien que je ne suis pas de celles qui jouent comme ça !
— » Oh ! parce que ce n’est pas Justin ! » répondit le jeune Plichon avec dépit. « Vous n’êtes pas si insensible pour lui, mademoiselle Mignonne ».
» Je n’en entendis pas davantage ; un peu plus bas la haie se brisa sous un effort, et Anténor, pénétrant dans le champ où je me