Page:Deschanel - Variétés, paru dans le Journal des débats, 20 janvier 1865.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cela séduit la sienne, qui n’est ni moins noble ni moins généreuse. L’auteur, j’imagine, s’est peint lui-même dans ces deux personnages très attachans. Les développemens coulent à grands flots de la source la plus haute et la plus pure, celle de la justice et de la bonté.

Ce livre-ci n’est pas moins remarquable qu’Un Mariage scandaleux ; on y trouve les mêmes qualités, encore mûries. Il faut qu’on me permette d’en détacher une page, comme spécimen de l’auteur :


« Le luxe de ces campagnes contraste avec la misère de leurs habitans. Les demeures des hommes ressemblent à des étables, et c’est une risée amère que de voir, à côté du vernis éclatant des feuilles et de la fine texture des herbes, les sales haillons du prétendu roi de la nature. Encore ne serait-ce rien que le vêtement ; ce qui m’indigne surtout, c’est l’abaissement moral et intellectuel de ces visages.