Le rêve en cauchemar bien vite dégénère,
Et la source en torrent ; l’arbre atteint du tonnerre
Tombe avec tous ses fruits qui ne mûriront pas.
C’en fut assez, vous dis-je ; et se mourant tout bas,
Fort gai d’ailleurs, afin de n’égayer personne,
Il jeta trois dés, puis… mais, c’est midi qui sonne,
Ma Louise, êtes-vous gentille, et moi bavard !
Allez donc, vous saurez mon histoire plus tard ;
Avec vos grands cheveux, allez, petite reine,
Secouer mes sermons au pont de la Garenne ;
Mais songez-y, ce soir ; et priez le bon Dieu
Pour celui qui vous prêche et qui va dire adieu !!
II.
L’adieu fut prononcé. J’ai revu la grand’ville
Où la guerre étrangère et la guerre civile
Ont dressé tour à tour et traîné vingt drapeaux ;
La ville sans raison, sans air et sans repos,
Et sur qui, tous les ans, l’ange maudit secoue
Quatre mois de poussière après huit mois de boue…
M’y voilà cependant. — Oh ! le sombre séjour,
Par une fin d’automne et vers la fin du jour !