Dans toutes ses petites branches ;
Elle met sa tête à couvert
Sous son petit tablier vert ;
Ses petites mains s’alourdissent,
Ses petits pieds se gonflent, s’engourdissent,
Elle se prend à pleurer. — Tout le bleu
De sa petite joue a pâli peu-à-peu ;
Et ses pleurs, desséchés sur place,
Y pendent en lambeaux de glace.
Enfin, dans l’ouragan se perd un petit cri :
« Que ne suis-je restée aux bords où j’ai fleuri ! »
Petite violette épuisée, et qui souffre
Tout ce qu’une fleur peut souffrir,
Se tait, roidit sa tige et roule, — et dans un gouffre,
Elle achève enfin de mourir.
As-tu dans le vallon une calme chaumine,
Trois arbres au soleil ?… c’est tout ce qu’il te faut.
Ne cherche pas à t’en aller plus haut,
Tu ne ferais qu’élever ta ruine !
Très-bien ! — mais garde-toi d’avoir l’esprit troublé,
Quand tu verras pour nous tout le monde assemblé ;
On n’a plus ses moyens quand la peur les traverse. —
Vos fables sont deux sœurs, de figure diverse :
À l’humble goutte d’eau quel beau sort fut offert !…
La fleur fut curieuse et vaine, elle se perd.
Vite, vite, on arrive, et chacun prend ses places ?
Est-ce gai dans la cour… et jusque dans les classes !
Le vénéré pasteur, les dames, les messieurs
Qui sont, par leurs bontés, nos anges sous les cieux,