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LA JEUNE ITALIE.

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A AUGUSTE BARBIER.
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L’antico valore
Negl’ Italici cor non é ancor morto.

PÉTRARQUE.



Ma divine Italie, aussi belle que brave,
Je t’ai vue opprimée et je te vois esclave,
Et n’osant pas lever tes beaux et tristes yeux
Vers ton brillant soleil et ton ciel radieux.
Ils passeront, les jours de honte et de souffrance !
Salut, trois fois salut, jour de la délivrance…
Car pour briser enfin tes ignobles liens
La valeur vit encore aux cœurs italiens.

Oui, tu les briseras un jour, tes vieilles chaînes,
Car le sang des Romains coule encor dans tes veines.
Vois la Grèce, ta sœur : au grand jour du besoin,
Elle te tend les bras et t’applaudit de loin.