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même n°), décrit 330 volumes environ de cette librairie. Cette précieuse collection, considérablement augmentée, pendant les siècles suivants, par le zèle de quelques abbés et les dons d’un grand nombre de savants et de fidèles, fut malheureusement exposée à de terribles dilapidations pendant les guerres civiles des seizième et dix-septième siècles. Parmi les manuscrits qui avaient échappé à ces nombreuses et fatales péripéties, les plus précieux (environ 400) furent réunis à la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés en 1636[1], où ils furent conservés en grand honneur jusqu’en décembre 1795 et janvier 1796, date de leur réunion définitive (nous l’espérons du moins) à la Bibliothèque impériale, où ils sont compris sous la rubrique de : fonds de Saint-Germain-des-Prés.

Presque tous les classiques latins figurent dans ce précieux catalogue du treizième siècle, que M. L. Delisle vient de publier in extenso : César, Quinte-Curce, Térence, Virgile, Martial, Perse, Juvénal, Lucain, Salluste, Tite-Live, etc., etc. ; de Cicéron nous trouvons, chose remarquable, trois manuscrits du traité de Consolatione ; que sont-ils devenus ? les Philippiques ; Prima Rhe-

  1. Ces manuscrits de Corbie, portés à Saint-Germain-des-Prés, sont compris dans le catalogue de la bibliothèque, dressé en 1677, catalogue dont Montfaucon nous a donné l’abrégé.