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Dans la bibliothèque de Jehan, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, dont le catalogue est relaté dans le compte d’exécution testamentaire de sa succession, dressé par Jehan le Bourne, nous trouvons Aristote, Priscien, Térence, Boèce, Lucain, Végèce, Valère-Maxime, Tite-Live, Suétone, César, tant en latin qu’en traductions françaises, mais, et le fait mérite d’être remarqué, ainsi que pour les précédents inventaires, pas un seul volume de Cicéron.

La librairie de Charles d’Orléans, à son château de Blois, contient un bon nombre de classiques, mais rien de Cicéron.

Du reste, et nous aurons à revenir sur cette singularité, les manuscrits des nombreux ouvrages du grand orateur, qui plus tard deviennent si communs, qui sont au quinzième siècle transcrits, traduits, commentés par l’Europe entière, sont, du dixième au commencement du treizième, d’une insigne rareté, et disparaissent presque absolument.

Dans la librairie de la Sainte-Chapelle de Bourges, dont le catalogue fut dressé en 1405, nous trouvons Galien, Josèphe, Valère-Maxime, Boèce, mais le nom de Cicéron ne figure point.

Pas davantage dans la librairie des sires de Jaligny ; pas davantage dans l’inventaire de l’abbaye de Saint-Père de Chartres, où l’on trouve cependant Ovide, Juvénal et Virgile.