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tion des livres, à laquelle il employait un grand nombre de copistes : il divisa, par son testament[1], la nombreuse bibliothèque qu’il avait formée et déposée à la Sainte-Chapelle de Paris, entre le couvent des Dominicains de Compiègne, l’abbaye de Royaumont, les Cordeliers et les Dominicains de Paris. C’est à l’ardeur que le saint roi mettait à poursuivre la transcription des textes sacrés et même profanes que nous devons probablement Vitruve, dont le nom se trouve cité pour la première fois dans le Speculum de Vincent de Beauvais ; ce dernier parle également pour la première fois des Épîtres de Pline, ainsi que de plusieurs auteurs de la basse latinité, qui avaient disparu dans la poussière des librairies conventuelles.

Au quatorzième siècle, nous ne retrouvons plus dans la bibliothèque de nos rois que trois classiques, Ovide, Lucain et Boèce, et, malgré l’assertion de Hallam, nous ne voyons nulle part figurer le nom de Cicéron.

Dans l’inventaire de la bibliothèque de Charles V, fait en 1373, bibliothèque qui plus tard fut enlevée, et non pas achetée, par le duc de

    Voyez sur cette volumineuse, mais précieuse encyclopédie du treizième siècle, l’excellent travail de M. Daunou, dans le 18e vol. de l’Histoire littéraire de la France.

  1. Histor. Franc. Script., t. V, p. 438.