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termine un antique codex des Scolies de saint Maxime sur saint Grégoire, ne porte qu’à trente-deux volumes la bibliothèque du couvent auquel appartenait ce manuscrit : on y trouve Josèphe et Pétrone ! mais aussi un ouvrage intitulé simplement Litteræ ad diversos, secunda pars, qui pourrait bien n’être autre que les Epistolæ ad familiares ; tout le reste n’est que théologie et Pères de l’Église.

Un peu plus tard, la librairie de l’abbaye de Saint Étienne, en Allemagne, comprend quarante-trois volumes ; celle d’Évrard, comte de Frioul, monte à cinquante, et il la divise, à sa mort, entre ses trois enfants, comme l’une des portions les plus précieuses de son riche héritage.

Au onzième siècle. Guidon, abbé de Pompose, près Ravenne, réunit soixante-deux ouvrages, parmi lesquels on remarque Tite-Live, réduit seulement à dix livres, et que l’on s’efforçait inutilement dès lors de compléter. La bibliothèque de Moyen-Moutier, dont un manuscrit du temps nous apprend que cinq moines firent le tour de force de copier une Bible en cinq mois, n’avait pu, malgré l’incontestable dextérité de ses scribes, réunir plus de soixante-sept volumes.

A la même époque, vers l’an 1108, Olbert, abbé de Gembloux (monastère situé à trois lieues au nord de Namur), qui transcrivit, pro-