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tes notions de pureté, d’élégance et d’atticisme que les maîtres dans l’art de parler et d’écrire ont puisées à pleines mains, depuis dix-neuf siècles, dans cette source intarissable. Au point de vue philologique, comme à celui de la morale et de la philosophie, cette admirable thèse a été plus d’une fois soutenue, avec autant d’érudition que d’éclat, par les grands esprits du moyen âge et de la renaissance, aussi bien que par l(es savants et les penseurs de notre époque.

Notre but est restreint dans lui cadre infiniment plus modeste, et pourtant il offre peut-être un certain intérêt de curiosité, intérêt qui nous a soutenu jusqu’à la fin des nombreuses et minutieuses recherches qu’il nous a fallu faire, et qui contribuera, nous l’espérons du moins, à nous faire pardonner ce que présentent toujours de sécheresse et de monotonie les nomenclatures et les catalogues.

Essayer de faire l’histoire des manuscrits de Cicéron, raconter, aussi succinctement que possible, les péripéties par lesquelles ils ont dû passer depuis les époques barbares jusqu’à la découverte de l’imprimerie, c’est-à-dire jusqu’à la renaissance des lettres ; faire suivre cet aperçu, nécessairement fort imparfait et un peu confus, d’un extrait bibliographique relatif aux premières et aux meilleures éditions des nombreux ouvrages