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vieillesse, de l’amitié, de la nature des dieux, du mépris de la mort, et surtout dans ce fameux Traité des devoirs, que l’on pourrait appeler l’Évangile de l’antiquité.

Ce Traité des devoirs, à l’heure où le fils de Cicéron étudiait aux écoles d’Athènes, fut envoyé par le père à son fils, comme un présent inestimable ! En ce livre, presque divin, toute la morale est contenue, et désormais l’honnête homme y trouva son espoir, son exemple et son conseil ! Rien ne saurait se comparer, parmi les œuvres humaines, à la vie, à l’action, à la gloire, à l’honneur du de Officiis, ce grand livre écrit au milieu des orages, à la fin du monde romain, à l’heure où l’empire arrive portant dans ses flancs sanglants les Tibère, les Néron, les Domitien, toute la bande abominable de ces fous dont le délire est resté l’épouvante du genre humain !

De ses études sur l’éloquence, qu’il avait commencées à dix huit ans, et qu’il avait poursuivies jusqu’aux derniers jours de sa glorieuse vie, au moment où l’otium cum