Page:Deschamps - Essai bibliographique sur M. T. Cicéron, 1863.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

laires. On y retrouverait, au besoin, un véritable code politique ; il y traite, avec une grande autorité, des questions que l’Europe moderne débat encore, entre autres la question de la loi Agraire, et naturellement son éloquence a grandi, en s’élevant à ces hauteurs.

Le double emploi de son génie et de sa volonté exposèrent ce grand homme à bien des haines et des jalousies, à commencer par les violences de Pompée, un des plus actifs et des plus dangereux esprits de cette fin de la république. Tous ces hommes de guerre, insolents d’une prospérité coupable, et plus puissants que des satrapes d’Asie. avaient peine à supporter ce grand citoyen, ce bourgeois, qui combattait seul pour le droit et le devoir. D’ailleurs Catilina, en tombant sur un champ de bataille (ô mort trop brillante, pour un si grand coupable !), avait laissé dans la ville une suite de ses amis et de ses complices, entre autres un certain Clodius, jeune homme insolent, superbe, et dédaigneux de tout ce qui n’était pas la no-